Ce point de vue sur la «beauté»
et la «laideur» est évidemment, et par définition,
subjectif. Cela fait plusieurs siècles qu'aucun cours d'eau de Côte
d'Or n'a d'écoulement parfaitement naturel, puisque la présence
anthropique sur les rivières est ancienne. Et cette présence
anthropique persistera. Suggérer qu'elle est forcément «laide» est un argument assez étrange quand on connaît le magnifique patrimoine hydraulique de la région. On peut également rappeler que le régime
« plus naturel » d'écoulement valait jadis des crues
meurtrières et catastrophiques à la Seine : heureusement que
des barrages et systèmes de régulation ont été conçus dans l'ensemble du
bassin hydrographique, afin protéger biens et personnes en laminant ces crues... Il en va de même sur l'Armançon, qui connaissait dans les siècles passés des crues redoutables et des étiages sévères.
On peut enfin observer dans l'image ci-dessus une réalisation de continuité écologique dans le Châtillonnais (ruisseau des Goulottes, Nod-sur-Seine ; citation extraite du rapport d'activité Sequana 2010). Considérer que la destruction du petit ouvrage de franchissement a renforcé la beauté du site est, décidément, une affaire très subjective...
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