Ces travaux ont été menés en pleine alerte sécheresse sur le département, sous la direction du syndicat Sicec qui avait racheté le seuil en 2010 afin de mieux le détruire. Doivent encore disparaître sous les pelleteuses le moulin des Ecuyers à Châtillon, le moulin de la scierie de Cosne, le vannage du vieux moulin de Beaunotte sur la Coquille. On comprend sans difficulté qu'un nombre croissant d'élus locaux des bassins Seine et Ource s'inquiètent de cette politique destructive et ne souhaitent pas la voir appliquée sur les rives de leurs villages, dont le paysage est souvent dessiné par des ouvrages hydrauliques. Quant au bilan coût-bénéfice pour l'environnement de ces opérations financées sur argent public, il reste à établir. Nous y reviendrons prochainement à propos de l'effacement de la forge d'Essarois.
Edit, 27/08/2015 : suite à des échanges avec des lecteurs (voir commentaire), précisons que l'Onema a une station de mesure de qualité de la rivière à Nod-sur-Seine, notamment l'Indice poisson rivière (IPR) qui est l'indicateur piscicole retenu pour la directive européenne de qualité écologique des eaux (DCE 2000). L'IPR de 2013 signalait une qualité piscicole "bonne" de la Seine, avec score de 8,74. L'IPR de 2011 (rien en 2012) est "excellent" avec un score de 6,97. Il est donc important de comprendre que cette destruction sur argent public ne concernait pas une rivière présentant des problèmes graves pour le compartiment piscicole, puisque sur ce compartiment, la Seine à Nod est éligible au bon état écologique.
Désastre écologique à Vanvey
Rochefort-sur-Brevon se bat pour son patrimoine
Qualité de la Seine et de ses affluents en Côte d'Or
vous pourriez montrer les photos du site réhabilité...
RépondreSupprimer@ Anonyme : le site n'est pas réhabilité pour le moment (i y aura des photos d'Essarois bientôt sur ce site). Il nous paraît déjà important de publier ce que qui disparaît, et que l'on cache lus ou moins honteusement.
RépondreSupprimerOù est le problème si le Sicec est le propriétaire? Je plussoie d'autres remarques quant a votre partialité. Quant a vos réponses aux commentaires qui ne vont pas dans votre sens, je vous conseille de supprimer la possibilité de s'exprimer sur le blog, vous n'aurez plus de soucis...
RépondreSupprimer@ Anonyme : pas de problème avec vos commentaires, la preuve on les publie et on y répond. Cela s'appelle le débat. Le Sicec comme propriétaire fait en effet ce qu'il veut (ou presque) de ses ouvrages. (On suppose qu'il a dû procéder à des analyses chimiques des sédiments comme tout le monde...) Quant à nous, nous commentons librement les actions de ce propriétaire indélicat qui détruit le patrimoine hydraulique au lieu de le restaurer et le valoriser. Chacun ses vues.
RépondreSupprimerQuelle était l'utilisation de cet ouvrage autrefois ? Je ne vois pas le problème dans la mesure ou les propriétaires sont d'accord...
RépondreSupprimerEn effet, l'accord du propriétaire prévaut. Nous alertons simplement tout propriétaire souhaitant éventuellement signer une convention avec ce syndicat, voire lui vendre son seuil pour une somme symbolique, de l'issue possible (probable) de son acte.
RépondreSupprimerDans ce cas c'est votre titre qui est bien indélicat et basé sur vos hypothèses et non sur des faits. Vos articles sont de moins en moins objectifs. Avez vous consulté les propriétaires sur leurs motivations avant d'écrire? Soyez un peu sérieux...
RépondreSupprimer"Objectif"... comme une plaquette du Sicec ?
RépondreSupprimerhttp://www.hydrauxois.org/2014/02/continuite-ecologique-la-goutte-deau.html
Ca, c'est du "sérieux".
Merci de votre réponse, mais pour le coup je suis passé a nod en fin de journée, et etant pécheur l effacement de cet ouvrage récré vraiment des conditions idéales pour des espèces comme la truite ou l ombre l eau est bien moins stagnante et les conditions d écoulement moins homogènes...
RépondreSupprimerJ'y ferai un saut demain, voir à quoi ressemble les écoulements justement. Mais c'est sûr que la truite préfère un écoulement plus rapide et des habitats différents des remous des seuils. L'Onema a une station de mesure à Nod/Seine, l'IPR de 2013 signalait une qualité piscicole "bonne" avec score de 8,74. L'IPR de 2011 (rien en 2012) est "excellent" avec un score de 6,97. Il serait donc inexact de laisser entendre aux riverains que l'indicateur biologique est dégradé au sens de la DCE 2000. Après, chacun défend une certaine idée de la rivière et de la dépense publique. Je sais que l'AAPPMA a relaché des ombres à Chenecières. Pourquoi pas, mais quand je lis dans le rapport de la Fédé 21 de 2011 que ces ombres ont des pb avec les seuils, je suis un peu étonné : pourquoi empoissonner à cet endroit dans ce cas ? Pour dire ensuite que les seuils posent problème ?
RépondreSupprimerLa discussion est toujours utile, j'e ai profité pour éditer le texte et signaler les scores IPR de Nod. Merci. CFC
RépondreSupprimerLes empoissonnement ne servent ils pas a palier les dégradations humaines infligés au milieu et a satisfaire une poignée de pécheur viandard qui sont incapables de leurrer des poissons sauvages ?
RépondreSupprimerLes ombres, y en avait-il sur la Seine ? La fédé de pêche 21 dit que l'espèce est plutôt autochtone en Rhin, Rhône et Loire
RépondreSupprimerhttp://www.fedepeche21.com/wp-content/uploads/2014/10/Ombre.pdf
Je ne sais pas trop, je chercherai. En soi cela n'empêche pas que l'ombre colonise d'autres bassins. Mais il faut réfléchir à ce que l'on appelle "l'intégrité biotique" d'une rivière si l'on reconnaît que les peuplements peuvent changer par action humaine. Cela ressemble davantage à du profilage halieutique, pas le même enjeu évidemment.
Enfin, un futur parcours mouche intéressant sur la seine. Je m'explique, je suis pêcheur à la mouche depuis 50 ans et je viens d'acheter une maison secondaire dans le châtillonnais afin de m'investir pleinement dans ma passion qui est bien entendu la pêche. Si l'on prend l'ensemble du cours d'eau Seine dans le canton de châtillon, on s'aperçoit qu'il y a très peu de secteur où la rivière n'a pas été modifié par l'homme (bief sur bief). Le loisir pêche devient donc vite limité, prendre des chevesnes dans des retenus peut plaire à certains pêcheurs mais moi je préfère pratiquer ma passion sur une rivière vivante. Je pense que cet aménagement va faire du bien à la Seine aussi bien sur la partie amont qu'aval.
RépondreSupprimerUn peu plus haut vous parlé de l'ombre, cette espèce est très bien revenu à Aisey au niveau de l'ouvrage qui a été ouvert. En cinq sortie cet été avant la fermeture, j'ai pris une vingtaine d'individu, tous remis dans leur milieu naturel (bien entendu). Donc pour moi, ces aménagements sont une réussite.
Nous avions bien compris que ces aménagements de rivière répondent aux intérêts halieutiques d'une minorité (ce qu'on appelle un "lobby" dans le monde anglo-saxon). Il reste à confronter ces intérêts avec ceux des autres riverains et usagers, puisque le législateur exige une approche "équilibrée" de la politique de l'eau. Certains pêcheurs tendent à oublier que leur passion personnelle (tout à fait légitime par ailleurs) ne résume pas les usages et représentation des cours d'eau.
SupprimerDe surcroît, chacun ses goûts en matière de pêche. Plusieurs AAPPMA soutiennent nos actions et considèrent que la continuité écologique ne doit pas devenir un dogme d'effacement d'ouvrages. Il y a chez les pêcheurs des carpistes, des amateur de petits blancs à la ligne, des gens qui cherchent la pêche sportive aux carnassiers, etc.
Les pêcheurs de carpe pratiquent en 1ere catégorie?on en apprend tous les jours...
Supprimer"Il y a chez les pêcheurs des carpistes" > "Les pêcheurs de carpe pratiquent en 1ere catégorie".
SupprimerCertains trolls se sont arrachés les neurones avec leurs hameçons.