Mme Poirson,
Dans votre réponse au sénateur Segouin légitimement inquiet des dérives de la continuité écologique, vous avez opposé le moulin comme élément de patrimoine à respecter au cas par cas à la reconquête de la biodiversité qui exigerait la défragmentation des cours d'eau, sous-entendant que "l'effondrement" de la biodiversité serait associé à ce sujet particulier de la continuité en long.
Cette représentation des enjeux est fausse, voici quelques notes rapides à ce sujet. La bibliographie en annexe de ces notes en assoit quelques observations.
- Vous parlez d'abord des "assises de l'eau" qui ont fixé des objectifs de continuité écologique sur 50 000 km de rivières, mais ces assises de l'eau ont écarté les représentants des riverains, des moulins, des étangs (donc, les premiers concernés par cette continuité), tout comme ces représentants sont écartés des comités de bassin des agences de l'eau, tout comme ces représentants sont écartés d'une représentation permanente au comité national de l'eau. Vous nous parlez donc de processus de décision assez sclérosés dont les corps intermédiaires et les lobbies sont sélectionnés par vos soins, dans la tradition jacobine de contrôle par l'Etat central des avis recevables car à peu près conformes à des directives posées à l'avance. Cela n'a rien à voir avec une démocratie de l'eau construite depuis le terrain : les citoyens vivant au bord des rivières ne reconnaissent plus ces manières de faire et résisteront aux injonctions aberrantes qui en découlent. Si vous ne percevez pas la gravité de la crise de l'action publique en France et la nécessité d'en corriger les travers à la racine en cessant de tout décider par cénacles choisis depuis Paris, vous préparez le pays à des lendemains difficiles.
- La continuité longitudinale n'est pas la continuité latérale, or c'est la continuité latérale (le fait d'avoir des lits majeurs complexes avec des bras morts, des marais, des forêts humides, etc.) qui est généralement associée aux pertes majeures (et peut-être gains futurs demain) de biodiversité : les rives des cours d'eau et les sols versants ont été massivement occupés, artificialisés et banalisés depuis 100 ans, avec en particulier "l'effondrement" (dont vous parlez) de toutes les annexes aquatiques et humides du lit mineur. Casser des ouvrages en incisant parfois ces lits mineurs, en asséchant les biefs, en faisant couler l'eau plus vite et en limitant donc encore ses débordements apportera à terme des régressions de diversité dans nombre de cours d'eau.
- La fragmentation seule du lit mineur par des ouvrages transversaux a sans aucun doute modifié le profil des bassins versants, cela sur un pas de temps millénaire, avec d'avantage d'impacts pour les grands barrages construits depuis 150 ans. Elle n'est cependant pas associée en soi à une baisse de biodiversité totale à échelle du bassin versant (ce qui n'a jamais été mesuré, donc ce qui rend difficile toute assertion par vous ou quiconque à ce sujet), mais parfois à une baisse de densité de certains poissons spécialisés en eaux vives (qui ont moins d'habitats) et une disparition de certains poissons migrateurs sur des zones amont (pour les cours d'eau où les obstacles sont non franchissables), tout en augmentant la densité et la présence d'autres espèces de poissons. Certains perdent, d'autres gagnent, c'est la règle quand des milieux changent, le vivant n'est jamais figé. Le point important et qui différencie la discontinuité en long de la discontinuité latérale, c'est que les ouvrages ne transforment pas un milieu aquatique en milieu sec, les ouvrages ne créent pas de pollution du milieu aquatique, ils changent la nature locale de ce milieu aquatique tout en augmentant (et non diminuant) la surface en eau disponible pour le vivant. Et avant les moulins ou les étangs, c'était les castors qui fragmentaient les lits de toutes les rivières petites et moyenne (outre des chutes, des torrents, des seuils naturels, des cascades, des barrages d'embâcles etc.). En tout état de cause, la focalisation extrême de la politique de continuité sur les poissons lotiques ou migrateurs n'a pas beaucoup de rationalité écologique (c'est au départ une demande halieutique), cela représente une part modeste de la biodiversité : il est tout aussi important de veiller au devenir des invertébrés, des oiseaux, des amphibiens, des mammifères, des boisements rivulaires, etc. et donc de se demander si les milieux nés de fragmentations leur sont en soi favorables ou défavorables. Une retenue qui héberge des mulettes épaisses et des loutres mais qui a vu ses truites ou chabots remplacés par des chevesnes ou brochets est-elle un problème? Qui le dit et pourquoi?
- Une littérature scientifique déjà solide témoigne que les milieux lentiques (lacs, retenues, plans d'eau, étangs, canaux et biefs) sont aussi associés à la présence de nombreuses espèces, parfois à la conservation d'espèces menacées. Dans des milieux agricoles ou urbains dégradés, leur diversité peut être supérieure à celle de la rivière. Ces sites d'origine humaine et nés de fragmentation sont d'ailleurs parfois classés en ZNIEFF, en Natura 2000, en zone conservatoire de biodiversité. Cela contredit le discours simpliste selon lequel ce type d'habitat est forcément dégradé et cela devrait inciter vos services à engager des campagnes systématiques d'inventaire, ce qui n'a jamais été fait puisqu'un dogme a décrété que l'ouvrage était mauvais, ses milieux et ses annexes sans intérêt.
- La protection de la biodiversité n'est pas la promotion de la bio-intégrité avec un idéal de retour à un état antérieur (pré-industriel) de la nature ou à une "nature sauvage" qui est une construction imaginaire. La recherche reconnaît le caractère non-réversible de diverses évolutions du vivant et souligne désormais que les écosystèmes anthropisés ou "nouveaux écosystèmes" sont à étudier au cas par cas (donc que l'existence d'un écosystème anthropisé ne peut être assimilée par principe à une anomalie à corriger). La directive cadre européenne sur l'eau de 2000 proposait au demeurant à tous les Etats-membres de signaler des masses d'eau fortement modifiées (sur le volet hydromorphologique) et des masses d'eau artificielles : vos services ont pratiqué un déni de réalité au début des années 2000, en ne recourant quasiment pas à ces classements... tout en reconnaissant ensuite que la morphologie de nombreux bassins versants a changé au fil des siècles passés. Pourquoi a-t-on dit une chose et son contraire? Car on se basait sur une perception fausse de l'histoire longue des bassins, sur des modèles mécaniques pression-impact ou des modèles déterministes habitat-peuplement trop simplistes, sur une opposition factice entre la nature originelle (qui serait facile à retrouver) et nature modifiée (qui serait forcément dégradée).
- Dans le même ordre d'idée, si l'UICN trouve encore récemment que le sort des espèces de poissons d'eau douce ne s'est pas amélioré depuis 10 ans – ce qui est inquiétant au regard des sommes dépensées par les agences de l'eau, en particulier sur la "restauration" qui devait apporter des résultats –, le choix des instances de conservation de se pencher uniquement sur les espèces endémiques ne donne qu'une version partielle du tableau. Sur le long terme (plusieurs siècles) et contrairement aux idées reçues, le nombre total d'espèces de poissons augmente en France dans la plupart des bassins versants (ce n'est donc pas en soi un "effondrement" de biodiversité sous cet angle ichtyologique). Tous les chercheurs en écologie ne sont pas d'accord pour opposer systématiquement les endémiques aux exotiques, comme si la nature devait et pouvait partout rester fixée à des assemblages du début du Holocène (incidemment, les ouvrages ralentissent certaines espèces invasives et sont parfois utilisés à cette fin dans le monde). De plus, les experts soulignent que les écotypes des rivières européennes vont évoluer avec le réchauffement climatique et ses effets hydrologiques au cours du siècle, donc il est peu sensé de fixer un "état de référence" dont on sait par avance qu'il sera altéré, et même qu'il l'est déjà depuis la sortie du petit âge glaciaire européen voici deux siècles. A ce sujet, entraver l'hydro-électricité ne sera pas de nature à prévenir l'intensité de ce réchauffement et comme l'ont montré les sécheresses des dernières années, la continuité temporelle de l'eau dans certaines rivières devient hypothétique. Quand il n'y a plus que du sable et des galets, tout le monde est d'accord sur l'état de santé de la faune aquatique...
- La dimension conflictuelle de la continuité écologique en long ne vient pas d'un mépris de la biodiversité : elle est tout entière concentrée sur le problème de la promotion de la destruction irrémédiable du patrimoine hydraulique, de ses paysages et de ses milieux. Il n'y aurait jamais eu de conflit si certains agents de la direction de l'eau et de la biodiversité, des agences de l'eau, de l'OFB-Onema et des DREAL de bassin n'avaient promu sciemment une stratégie de destruction des sites par tout moyen (exigences démesurées d'aménagements, peu ou pas d'aides publiques à autre chose que la casse, discours implicite ou explicite du retour de la nature sauvage comme idéal que la loi n'a jamais sanctionné et que des fonctionnaires se permettent de sortir de leurs chapeaux en lieu et place des représentants élus par les citoyens). Le conflit sera résorbé quand ces services recevront l'ordre simple, clair et sans ambiguïté de respecter la loi, à savoir gérer, équiper ou aménager des ouvrages au titre de la continuité en long, prendre en charge les dépenses quand elles sont exorbitantes.
- Aucune association de moulin, d'étang, de riverain de notre connaissance n'a jamais objecté sur le principe à la possibilité d'un retour des poissons migrateurs menacés (anguilles, saumons, esturgeons, etc.) sur certains bassins versants, à condition que les causes de déclin soient bien identifiées, que ce retour se fasse à un coût économique réaliste pour la collectivité et qu'il respecte les autres usages autorisés de l'eau. Ce qui est possible sur certains bassins, mais pas tous. Ne sont pas acceptés ni acceptables en revanche les discours qui demandent de revenir partout et rapidement aux densités et aux abondances de siècles passés sur tous les bassins, car cela n'a aucun sens, provoque bien trop de nuisances sociales et détruit les milieux en place quand l'effacement des ouvrages est requis au nom du moindre coût. Or votre administration ne manifeste aucun discernement sur ces sujets, elle peut tenir des discours arbitrairement différents d'un lieu à l'autre sur des enjeux parfaitement similaires pour ce qui est des espèces cibles, elle opère de manière confuse sur quasiment tous les bassins à la fois, y compris là où il n'existe aucun enjeu migrateur et où certains veulent simplement changer des densités de truite commune pour leur loisir, elle est indifférente aux milieux en place et produit un copié-collé de principe pour traiter de l'ouvrage à la chaîne, ce qui n'a plus rien à voir avec l'écologie et l'étude locale des biotopes.
- La restauration écologique (de continuité ou de milieu en général) est une discipline jeune, qui est loin d'obtenir des résultats toujours bons, et qui dans certains cas peut même se traduire par des dégradations. Cela relève encore de l'expérimentation devant faire l'objet de suivis scientifiques par une analyse rigoureuse des effets observables, mais pas de la programmation publique à grande échelle que n'importe quel syndicat de rivière pourrait manipuler sans risque d'erreur malgré peu de moyens. Votre gouvernement se trompe à poursuivre la mauvaise habitude de son administration centrale qui consiste à s'enticher un peu trop rapidement de modes et à les transformer en politique massive pour constater parfois avec le recul que les résultats ne sont pas au rendez-vous malgré l'argent public dépensé à foison, et que des effets indésirables n'ont pas été anticipés (par exemple sur les sécheresses ou les crues pour les ouvrages). La protection des milieux encore riches en espèces et habitats est partout considérée comme stratégie de première intention, et au lieu que de "restaurer" de-ci de-là sans toujours beaucoup de cohérence – à grands renforts de chantiers BTP et de bureaux d'études profitant de l'aubaine –, cette protection devrait être notre première politique de biodiversité. Plutôt que "ré-ensauvager" au bulldozer, déjà défendre la faune sauvage où elle vit encore paraît avisé. D'autant qu'il n'est pas simple de limiter des activités humaines sur des larges territoires ni de compenser monétairement les conséquences de cette restriction, donc la création de réserves naturelles d'une certaine importance mobilise à elle seule beaucoup de temps et de moyens. L'Union européenne nous reproche au demeurant notre peu de rigueur dans le suivi des zones spéciales de conservation, ce qui n'est pas surprenant car nous n'avons pas les ambitions de nos moyens et nous multiplions des annonces sans budget à hauteur de leurs implications.
- Depuis l'explosion de la consommation et de la production au 20e siècle ("grande accélération" de l'Anthropocène), les eaux et les sédiments des rivières sont pollués par des milliers de produits de synthèse, les sols érodés et lessivés déchargent des matières fines, l'eau est consommée en quantité croissante, le réchauffement modifie la température et les débits, les espèces exotiques s'invitent en grand nombre dans les habitats des espèces endémiques, mais dans le même temps la pression des moulins, étangs et autres ouvrages anciens en lit mineur a tendu à diminuer dans la plupart des bassins. Il n'y a aucune base pour attribuer une crise de la biodiversité aquatique et humide à ces ouvrages anciens dont la plupart sont présents depuis des siècles, alors que tant d'autres causes manifestes sont présentes sous nos yeux. Ces causes sont d'ailleurs observées dans les travaux d'hydro-écologie quantitative et comparative menés par des chercheurs français ou européens. Si ces chercheurs montraient que la densité de barrage est le premier prédicteur de baisse de qualité des métriques DCE ou d'effondrement de la biomasse et de la biodiversité, les choses seraient fort claires et le présent échange sans objet. Mais ils ne montrent pas cela du tout, ce sont toujours les usages des sols du bassin versant qui reviennent en causes majeures de dégradation des eaux et de leurs populations biologiques, de très loin.
Donc non, Mme Poirson, le débat n'est pas de dire que la biodiversité demanderait d'effacer les ouvrages anciens mais que le patrimoine pourrait exiger d'en conserver quelques-uns : cette présentation datée ne correspond plus aux enjeux, elle correspond seulement à la manière fausse dont certains hauts fonctionnaires de votre ministère (et certains lobbies ayant leur protection) ont voulu présenter les enjeux depuis 15 ans. Ces hauts fonctionnaires et ces lobbies avaient tort hier, ils ont tort aujourd'hui.
Continuez tant que vous voulez à lire leurs fiches ayant mené au désastre actuel de rejet de la réforme de continuité, nous ferons pour notre part ce que nous estimons être notre devoir citoyen : nous protégerons le vivant aquatique et rivulaire y compris dans les retenues et les biefs, nous appellerons à le connaître et le respecter, nous ne laisserons pas effacer le patrimoine hydraulique français, nous ne laisserons pas entraver la transition bas-carbone, nous ne laisserons pas assécher les milieux en eau qui ont émergé dans l'histoire et qui aideront à traverser les crises hydrologiques liées au réchauffement climatique, nous ne laisserons pas creuser le fossé entre l'écologie et les citoyens sous prétexte de couvrir des dérives technocratiques qui sont d'ores et déjà des échecs massifs et qui appellent la sanction de leurs responsables dans une démocratie fonctionnant normalement. Cette sanction, nous avons commencé à l'obtenir devant la justice et nous continuerons d'y recourir, ainsi qu'à tout autre moyen pour faire cesser ce que nous croyons être une erreur grave d'appréciation sur les priorités du pays pour les rivières, pour les plans d'eau, pour les milieux humides, pour le cadre de vie des riverains et pour l'environnement en général.
Quelques lectures en appui des présentes notes, pour passer des slogans simplistes et des politiques imprudentes à la prise en compte des réalités complexes
- les biefs de moulins hébergent des moules protégées (Sousa et al 2019a)
- les canaux d'irrigation sont colonisés par des moules menacées (Sousa et al 2019b)
- les barrages sont à conserver et gérer pour le vivant et le débit en adaptation au changement climatique (Beatty et al 2017)
- l'indifférence et l'ignorance sur les écosystèmes aquatiques artificiels conduit à des mauvais choix de conservation biologique (Clifford et Hefferman 2018)
- les masses d'eau d'origine anthropique servent aussi de refuges à la biodiversité (Chester et Robson 2013)
- un étang augmente la densité de certains invertébrés et la disponibilité d'eau pour le vivant (Four et al 2019)
- plans d'eau et canaux contribuent fortement à la biodiversité végétale (Bubíková et Hrivnák 2018)
- mares, étangs et plans d'eau doivent être intégrés dans la gestion européenne des bassins hydrographiques en raison de leurs peuplements faune-flore (Hill et al 2018)
- la biodiversité des poissons d'eau douce provient en partie de la fragmentation des milieux (Tedesco et al 2017)
- la fragmentation des milieux serait favorable à la biodiversité (Fahrig et al 2017, 2019)
- un effet positif des barrages est observé sur l'abondance et la diversité des poissons depuis 1980 (Kuczynski et al 2018)
- la biodiversité des étangs piscicoles est d'intérêt en écologie de la conservation (Wezel et al 2014)
- les canaux servent de corridors biologiques pour la biodiversité (Guivier et al 2019)
- les petits ouvrages ont des effets comparables aux barrages de castor (Ecke et el 2017)
- la morphologie des rivières françaises est modifiée depuis déjà 3000 ans et nos choix de gestion l'ignorent (Lepsez et al 2017)
- les effacements d'ouvrages avantagent certaines espèces mais en pénalisent d'autres et ce n'est pas correctement évalué (Dufour et al 2017)
- les chantiers de restauration de rivières françaises souffrent d'une faiblesse scientifique, d'une dimension subjective et de résultats incertains (Morandi et al 2014)
- les sciences humaines et sociales ont leur mot à dire sur la valeur des ouvrages hydrauliques et les représentations de la nature (Sneddon et al 2017)
- la densité des barrages n'est que le 13e facteur d'influence sur les critères DCE de l'eau, très loin derrière les pollutions et usages de sols (Villeneuve et al 2015)
- les seuils dénitrifient les rivières en zone agricole (Cisowska et Hutchins 2016)
- les barrages stockent les excès de phosphore (Maavara et al 2016)
- des retenues d'étangs piscicoles éliminent les pesticides (Gaillard et al 2016)
- les effacements d'étang ont un bilan défavorable pour l'eau et le vivant (Aldomany 2017)
- les alevinages des pêcheurs influencent davantage la génétique des poissons que les ouvrages hydrauliques (Prunier et al 2018)
- les alevinages historiques des pêcheurs ont modifié davantage le peuplement de certaines rivières que la présence de barrages (Haidvogl et al 2015)
- les saumons peuvent franchir un seuil de moulin... en évitant même les passes à poissons (Newton et al 2017)
- les ombres et les truites peuvent franchir la plupart des ouvrages de moulins d'une chute inférieure à 1,8 m (Ovidio et al 2007)
- l'écrevisse à pattes blanches bénéficie de la fragmentation des cours d'eau par les chutes naturelles et artificielles (Manenti et al 2018)
- des truites vivent depuis 200 générations dans un cours d'eau fragmenté (Hansen et al 2014)
- supprimer les ouvrages des moulins à eau incise les rivières et assèche leurs lits majeurs (Maaß et Schüttrumpf 2019)
- la restauration physique de rivière peine à modifier les peuplements aquatiques dans la durée (Lorenz et al 2018)
- restauration morphologique de rivières anglaises : résultats décevants sur les invertébrés (England et Wilkes 2018)
- réponse à long terme des poissons à une restauration de rivière allemande (Höckendorff et al 2017)
- Etats-Unis: le suivi des effacements de barrage est défaillant (Brewitt 2016)
- pourquoi la restauration écologique produit-elle des échecs? (Hiers et al 2016)
- à quoi ressemblent les bénéfices réels de la continuité en rivières ordinaires? (Tummers et al 2016)
- restauration morphologique des rivières: pas d'effet clair sur les invertébrés, même après 25 ans (Leps et al 2016)
- États-Unis: des effacements de barrages peu et mal étudiés (Bellmore et al 2016)
- suivi d’un effacement d’ouvrage sur le Bocq: quel bilan après quelques années? (Castelain et al 2016)
- restauration de rivière, un bilan critique (Wohl et al 2015)
- la restauration physique des rivières peine à prédire ses résultats (Muhar et al 2016)
- la restauration écologique active d'un milieu a souvent le même effet qu'une simple récupération passive (Jones et al 2018)
- la moitié des rivières européennes devrait changer d'écotype d'ici 2050 (Laizé et al 2017)
- la notion de condition de référence d'une rivière est problématique (Bouleau et Pont 2014, 2015)
- la réalité des écosystèmes culturels questionne la cohérence de l'écologie de la restauration (Evans et Davis 2018)
- l'écologie aquatique doit modéliser nouveaux écosystèmes de l'Anthropocène (Mooij et al 2019)
- les nouveaux écosystèmes révèlent la construction sociale de la nature (Backstrom et al 2018)
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