Le décret n°2020-828 du 30 juin 2020 modifiant la nomenclature et la procédure en matière de police de l'eau vient de paraître au journal officiel.
Il est complété par un arrêté du 30 juin 2020 définissant les travaux de restauration des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques relevant de la rubrique 3.3.5.0 de la nomenclature annexée à l'article R. 214-1 du code de l'environnement, aussi paru au journal officiel.
Le premier texte crée un nouveau type de travaux en rivière, tenant à la "restauration des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques".
« 3.3.5.0. Travaux, définis par un arrêté du ministre chargé de l'environnement, ayant uniquement pour objet la restauration des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques, y compris les ouvrages nécessaires à cet objectif (D).« Cette rubrique est exclusive de l'application des autres rubriques de la présente nomenclature.« Ne sont pas soumis à cette rubrique les travaux n'atteignant pas les seuils des autres rubriques de la présente nomenclature. »En clair, tous les travaux de restauration morphologique et de continuité écologique entrent désormais dans la catégorie des simples déclarations (D) et non des autorisations. Cela sans limite d'impact même si des milliers de mètres linéaires de rivière et canaux ou des milliers de mètres carrés de plans d'eau sont affectés.
L'arrêté donne la mesure de tout ce qui est concerné:
1° Arasement ou dérasement d'ouvrage en lit mineur ;2° Désendiguement ;3° Déplacement du lit mineur pour améliorer la fonctionnalité du cours d'eau ou rétablissement du cours d'eau dans son lit d'origine ;4° Restauration de zones humides ;5° Mise en dérivation ou suppression d'étangs existants ;6° Remodelage fonctionnel ou revégétalisation de berges ;7° Reméandrage ou remodelage hydromorphologique ;8° Recharge sédimentaire du lit mineur ;9° Remise à ciel ouvert de cours d'eau couverts ;10° Restauration de zones naturelles d'expansion des crues ;11° Opération de restauration des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques prévue dans l'un des documents de gestion suivants, approuvés par l'autorité administrative :a) Un schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) visé à l'article L. 212-1 du code de l'environnement ;b) Un schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) visé à l'article L. 212-3 du code de l'environnement ;c) Un document d'objectifs de site Natura 2000 (DOCOB) visé à l'article L. 414-2 du code de l'environnement ;d) Une charte de parc naturel régional visée à l'article L. 333-1 du code de l'environnement ;e) Une charte de parc national visée à l'article L. 331-3 du code de l'environnement ;f) Un plan de gestion de réserve naturelle nationale, régionale ou de Corse, visé respectivement aux articles R. 332-22, R. 332-43, R. 332-60 du code de l'environnement ;g) Un plan d'action quinquennal d'un conservatoire d'espace naturel, visé aux articles D. 414-30 et D. 414-31 du code de l'environnement ;h) Un plan de gestion des risques d'inondation (PGRI) visé à l'article L. 566-7 du code de l'environnement ;i) Une stratégie locale de gestion des risques d'inondation (SLGRI) visée à l'article L. 566-8 du code de l'environnement ;12° Opération de restauration des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques prévue dans un plan de gestion de site du Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres dans le cadre de sa mission de politique foncière ayant pour objets la sauvegarde du littoral, le respect des équilibres écologiques et la préservation des sites naturels tels qu'énoncés à l'article L. 322-1 susvisé.C'est donc une machine de guerre pour tuer la démocratie des rivières et des bassins versants, faciliter la destruction de tous les milieux aquatiques façonnés par l'humain au cours de l'histoire (biefs, canaux, étangs, plans d'eau), destruction qui sera réduite à une simple formalité interne aux administrations, sans lien au public.
Nous avions mis en garde voici un an, lors de la courte enquête publique sur ce projet de décret. Mais rien n'y a fait, malgré les nombreuses oppositions exprimées lors de cette enquête.
La fin du régime d'autorisation sous prétexte de "restauration de fonctionnalités naturelles" signifie ainsi pour les collectifs et associations impliqués sur la continuité écologique, et pour les citoyens en général :
- quasi-impossibilité d'être informés des projets (la déclaration est un simple courrier sans publicité à la DDT-M),
- absence d'étude des impacts riverains / usages / environnement,
- fin de l'enquête publique qui permettait aux citoyens de s'exprimer (en général, contre les casses) et aux associations de préparer des recours contentieux éventuels contre l'arrêté d'autorisation
- possibilité de casser "à la chaîne" pour les maîtres d'ouvrage de type syndicats de rivière ou fédérations de pêche.
- a immédiatement mandaté son conseil juridique pour une analyse du texte en vue d'une requête en annulation,
- demande aux parties prenantes du processus dit de "continuité écologique apaisée" de tirer les conséquences de cette provocation sur des soi-disant "concertations" dont le résultat est une déclaration de guerre aux ouvrages et aux milieux que ces parties prenantes sont censées défendre,
- appelle l'ensemble des associations, collectifs et syndicats à non seulement exprimer leur indignation aux parlementaires et à la ministre de l'écologie, mais aussi à organiser sur chaque terrain la réponse militante et judiciaire que méritent les dérives des fonctionnaires de l'eau.
Nous allons travailler à un guide simplifié de dépôt de plainte pénale pour destruction de milieux et mise en danger des tiers par changement d'écoulement, qui permettra d'ouvrir rapidement des instructions contre tous les projets refusant de faire des études complètes d'impacts sur les milieux et les tiers.
On l'attendait, enfin. La loi sur l'eau avait pour objectif de limiter les impacts des travaux dégradant des cours d'eau. Soumettre au même tarif des remises en état de ces mêmes cours d'eau était le moyen pour des associations scélérates de bloquer des projets d'intérêts général. Syndicats, à vous de jouer...
RépondreSupprimerLes chercheurs en restauration écologique sont les premiers à dire que ce sont des chantiers à part entière (quand bien même leur objectif est un état de la nature et pas une activité économique), demandant précaution et inclusion des riverains. Nous avons publié de nombreuses recensions de ces travaux, écrits par des pointures du domaine.
SupprimerVous avez donc tort d'inciter des fonctionnaires territoriaux ou déconcentrés à faire n'importe quoi: ce n'est pas sérieux du tout en écologie et, au plan des rapports humains, ces personnes seraient confrontées à un exercice plus pénible de leur profession, devenant les seuls acteurs à porter la destruction de patrimoines et de milieux sans la protection d'une démocratie organisée autour des projets.
En attendant l'avis du conseil d'Etat, tous nos adhérents, sympathisants et associations correspondantes recevront un kit de plainte pénale et de constat de dégradation de milieux aquatiques / humides. Et notre association sera obligée de reprendre l'activité contentieuse plus systématique qu'elle avait ralentie le temps des discussions sur la continuité au CNE.
Un tel décret suivi immédiatement de l'arrêté d'une aussi grande importance venant de paraître au journal officiel juste avant un remaniement ministériel pose question quant aux conséquences à venir. Ayant été par le passé maire adjoint délégué dans différents syndicats à la problématique hydrologique au sens large dans un territoire agricole à la confluence de bassins versants (prévention des inondations, restauration, renaturation des lits majeurs,ripisylve, problèmes de seuils, passes à poissons, STEPs, qualité de l'eau, protection des habitats, zones Natura-2000, qualité de nappes phréatiques...), ce changement radical sans étude d'impact environnemental et social, sans enquête publique, sans information des citoyens m'inquiète. Aussi je comprends vos inquiétudes et me sentant concerné sollicite volontiers un kit concernant la question des milieux humides.
SupprimerBonjour, l'administration (dont je fais partie) doit vraiment être très vigilante face à l'effervescence que suscite la restauration des rivières. A titre personnel, j'ai vu passé de nombreux projets sur lesquels j'ai émis des avis défavorables:
Supprimer- Projets "inutiles" visant avant tout à optimiser les populations de truites fario, sur une rivière de bonne qualité.
- Projets situés en contexte de bassins versants agricoles avec forte production de sédiments fins et risque de colmatage / ou hydrologie limitante.
- Projets d'arasement d'ouvrages importants en contexte urbain pour reconnecter un très faible linéaire de cours d'eau, du fait d'immense plan d'eau (les syndicats et autres acteurs y voient des projets "vitrine" susceptibles de faire évoluer les mentalités...)
- Projets mal dimensionnés
- Démultiplication de projets à l'échelle du bassin versant pour des coûts très élevés alors que nous ne disposons que d'un faible recul sur leur pertinence et que notre politique de suivi est bien faible.
- Projets démultipliant les actions de suppressions de petits ouvrages (de l'ordre de qqs dzaines de centimètres), sans réelle connaissance des espèces et habitats présents sur le bassin, ni des conditions hydrauliques en période de crue (juste pour le plaisir de supprimer des petits seuils quoi...)
- Projets en contexte agricole relevant significativement le lit mineur et sans étude d'incidence sérieuse.
- Etc... sans compter les projets de compensation qui permettent de forte dégradation là, sans garantir d'un intérêt écologique ici.
Quand on s'oppose à des projets de restauration "écologique", l'incompréhension est forte. On nous répond: au pire, l'efficacité est nulle, et quoi qu'il arrive cela ne peut pas faire de mal, et cela sensibilise les personnes à la préservation des cours d'eau. Ou encore: il est déjà tellement difficile d'agir pour la préservation des rivières, pourquoi empêcher des actions qui vont dans le bon sens?
Si je ne partage pas certaines analyses du site Hydauxois, il est important de dire qu'il a l'immense mérite d'exprimer une critique et une mise en garde face à l'action publique en matière de préservation et restauration des milieux... qui n'a rien de banale et n'est en rien maîtrisée.
Pourquoi cette urgence à agir?
Et un décret de plus pour promouvoir la « Continuité Ecologique des Cours d’Eau (CECE) » ! La CECE n’est ni un impératif technique fondé sur l’Ecologie, ni une obligation imposée à la France par l’Europe ! C’est juste un pur concept créé par ceux qui mettent en application la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques de 2006. A coup de décrets, de circulaires, de guides, et bientôt à coup de chantiers destructeurs ! La diversité biologique des eaux de surface résulte de la fragmentation des milieux et non de leur continuité ! Bruxelles, dans sa Directive Cadre sur l’Eau, demande au contraire à la France de prioriser « le bon état chimique et écologique de l’eau » et non la « qualité hydro morphologique des cours d’eau » ! La « Continuité Ecologique des Cours d’Eau (CECE) » n’assure même pas la « qualité hydro morphologique des cours d’eau » ! Ecolos réveillez-vous ! Ne laissez pas des Technos ignorants détruire les moulins, les seuils, les zones humides des grandes vallées françaises ! Ils sont les garants de la biodiversité, ils nous protègent des crues et des effets nocifs du réchauffement climatique ! La « Continuité Ecologique des Cours d’Eau (CECE) », c’est juste une pure invention franco française, inconnue ailleurs dans le monde. GOOGLEEZ CE TERME DANS N’IMPORTE QUELLE LANGUE ! VOUS NE TROUVEZ QUE DES PUBLICATIONS FRANCAISES ... ?
Supprimer@ 23:53 : en fait, on trouve une littérature internationale sur la continuité ou connectivité des cours d'eau, pas juste longitudinale. S'il y a des tests de-ci de-là, il n'y a que deux pays ayant une politique assez affirmée de destruction de barrages, la France et les Etats-Unis.
SupprimerDans ces deux pays, les premiers promoteurs côté société sont les pêcheurs de salmonidés et les environnementalistes ayant une approche "nature sauvage". Mais aux Etats-Unis, il n'y a aucune loi fédérale ou étatique, c'est essentiellement du volontariat et quand les barrages en fin de concession coûtent trop cher à entretenir. En France, cela a été planifié de manière plus autoritaire par des groupes de hauts fonctionnaires du ministère de l'écologie (DEB), du CSP-Onema (OFB désormais) et de certaines agences de l'eau, groupes ayant parfois des affinités avec les mêmes milieux pêcheurs / environnementalistes.
Le fait que la continuité en long soit devenue un peu une obsession et un gros poste du budget morphologie de la dépense publique est sans fondement rationnel évident : il y a de bonnes raisons de penser que ce n'est pas le choix le plus avisé pour les besoins des rivières et des riverains, sans parler de toutes les dimensions non-écologiques qui ont été négligées. Cela paraît quand même surtout une politique de vitrine des bureaucraties (changement local spectaculaire, alors qu'on est médiocre sur diverses pollutions) avec beaucoup de poids local du lobby pêche là où il y a de truites et des saumons.
Ancien Commissaire-enquêteur, j'ai eu l'occasion d'instruire un dossier de "casse d'une retenue d'eau". Et qui a envoyé les troupes si ce n'est des associations comme Eaux et Rivières et consorts pour affirmer le rôle incongrue des retenues.
SupprimerAlors Qui a raison ?
Intéressante intervention de ce fonctionnaire consciencieux qui souligne l'incompréhension (de son administration, je suppose) face à un refus de restauration écologique.
Supprimer- "L'efficacité est nulle": si on peut équiper une chute pour produire de l'électricité, son maintien a une efficacité écologique certaine.
- "Cela ne peut pas faire de mal": a-t-on mesuré l'impact d'un bouleversement brutal sur l'équilibre écologique qui s'est établi depuis plusieurs siècles? On disait la même chose il y a 50 ans quand on arrachait les haies et rectifiait les routes, maintenant on replante des haies et on installe de hideux ronds-points (imperméabilisation des sols) pour ralentir la circulation. Il arrive aux experts de se tromper.
- "Cela sensibilise les personnes à la préservation des cours d'eau": dans quel monde vivent-ils? Ils ne se sont pas aperçus que, lorsqu'on veut détruire la jolie chute d'eau du moulin, tout le monde est vent debout et que, à force de subir ces agressions, la population voit rouge dès qu'on lui parle de restauration écologique? Elle est sensibilisée, certes, mais pas dans le sens espéré.
J espère que le nouveau ministre de l'écologie prendra en compte ces données vues les résultats des municipales ou alors les chargements annoncés c est de l enfumage!!!bcp de doute par rapport au 1er ministre 🤔
RépondreSupprimerun ministre de l'écologie dans un gouvernement macron, c'est comme un ministre des droits de l'homme dans le gouvernement pétain
SupprimerJe crois que c'est la réponses la plus censée que je n'ai lu dernièrement. Merci pour remarque malheureusement tellement vraie.
SupprimerDe mieux en mieux !
RépondreSupprimerBonjour Hydrauxois,
RépondreSupprimerAvez-vous la possibilité d'interpeller le Conseil d'Etat, dans les deux mois qui suivent la publication du décret, pour faire un recours en annulation ? Je connais un spécialiste de la chose en fluvial (en mp via messenger depuis ma page FB) qui se fera un plaisir de faire annuler cette triste et dangereuse loi.
un ouvrage détruit devra entrainer la destruction de l'habitation du signataire puisque celle ci n'est pas un habitat naturel.
RépondreSupprimerCe changement va permettre d'accélérer la restauration des cours d'eau dans un cadre de plan de gestion pas de tout détruire comme on veut, lisez un peu... Avant fallait faire une étude d'impact pour 100m de linéaire même dans une RNN (ce qui est peut semblé logique) mais en attendant à cause du cout pour les petites structure (fédé de pêche par exemple) et bien ils préfère restauré 99m de linéaire par an quitte à ce que sa prenne 50ans
RépondreSupprimerLisez notre site internet.
SupprimerLes milieux pêche s'intéressent essentiellement aux poissons, et on sait que les plus actifs sur la RCE s'intéressent beaucoup aux salmonidés. L'écologie des milieux aquatiques et humides est bien plus complexe que cet angle halieutique. Par ailleurs, changer les écoulements change les droits et parfois la sécurité des tiers, propriétaires des berges et résidents. Refuser l'enquête publique, c'est s'exposer plus facilement à des plaintes de riverains au droit des travaux et à l'aval, puisque vous n'aurez pas eu l'occasion de voir le dossier et de vous exprimer.
Bonjour!
SupprimerJe vous trouve bien naïf/ve : pas de comptes à rendre et on va respecter les lieux plutôt que remplir son porte-monnaie ou faire plaisir à quelqu'un de bien placé pour avoir un atout dans sa manche,aider une connaissance à gagner du terrain ou en gagner soi-même...que sais-je encore?
Merci à vous,qui formez Hydrauxois
LaetiM
Grrrrrrr
RépondreSupprimerScandaleux tout simplement
RépondreSupprimerUN DES nombreux sujets qui ne vont pas dans notre FRANCE ! il y a en a tellement qu'on ne sait par quel bout commencez ! ce problème pourrait il s'englober dans un autre dossier pour apparaitre au grand jour et lever des boucliers pour plusieurs problèmes touchant le même sujet : par exemple la gestion des eaux je connais très mal l'organisation de ce secteur essentiel à la vie
RépondreSupprimer*
Pourquoi n'organisez-vous pas une pétition ? Je serai le premier à vouloir la signer.
RépondreSupprimerNous en avons fait de nombreuses depuis 10 ans. Mais elles finissent à la corbeille du ministère (ou du préfet). A ce stade, nous essayons d'obtenir l'annulation par contentieux au conseil d'Etat. Et nous informons les parlementaires sur la nécessité de changer la loi pour protéger des milieux menacés. Faites-le aussi avec vos élus.
SupprimerL'hydroélectricité qui nous parle de protéger les milieux... La recherche du profit n'a pas de limites !
SupprimerC'est l'application de l'Agenda 2030 : la mise en place d'une entreprise de contrôle mais aussi de destruction, au profit d'une poignée de milliardaires, de politiciens vendus et de faux écologistes.
SupprimerEnfin redonner ses droits à la nature face au fléau que sont les barrages et autres seuils artificiels.
RépondreSupprimerMacron prépare la guerre civile : paupérisation, déficits monstres, et maintenant, désertification généralisée. Peut-être que les français se rendent enfin compte qu'il faut élire quelqu'un qui ne vient pas de la finance, qui n'est pas maire de la ville la plus riche de la France mais quelqu'un du terrain. Et en cela, avec ces nouveaux règles, M. Castex, pourtant un homme de terrain, a fait une connerie monumentale dont je pensais qu'il n'était pas capable.
RépondreSupprimerJe suis technicien de rivière. Le fait qu'il n'y ait pas d'étude d'impact ne change rien. Le dossier est toujours instruit par la DDT. Si il n'y a pas de plus valu sur le milieu , le projet sera refusé. Les projets sont toujours réalisés en concertation avec les propriétaires. Quand il y a des enjeux, une étude est menée notamment sur l'impact de l'effacement par rapport aux inondations. Mais vous pensez quoi, que l'on arrive du jour en lendemain avec une pelle et que l'on détruit l'ouvrage? Beaucoup n'y connaisse rien mais parle beaucoup... Un projet dure environ 3 ans entre la concertation et les travaux. Les travaux d'effacement que nous menons sont généralement réalisés sur des ouvrages n'ayant plus d’intérêt patrimonial. Qu'on ne me parle pas de patrimoine quand tout le monde s'en fou qu'un ouvrage est en ruine depuis 30 ans. Lorsqu'un ouvrage est arasé, c'est que le propriétaire n'a plus le "droit d'eau". Arrêtez de penser que tous les ouvrages vont être détruits sans l'accord des propriétaires.Dans ma structure on ne fait pas de DUP. Concernant nos travaux, tous les indicateurs après interventions (pêche électrique, IBGN, soutien à l'étiage) se sont révélés positifs. Se sont les faits et ça vaut bien plus que vos discours sur l'intérêt de l'effacement des ouvrages. Certains doivent être effacés d'autre non.
RépondreSupprimerAyant suivi quelques centaines de cas dans sa région et en France, notre association connaît les pratiques. Elles sont variables. Il y a des bassins plutôt intelligents et des bassins dogmatiques, cela dépend beaucoup de l'état d'esprit des représentants DDT-M, OFB et agence de l'eau.
SupprimerLa concertation avec le propriétaire consiste à lui dire: 100% de prise en charge des dossiers et des chantiers si vous abaissez ou détruisez l'ouvrage, sinon à vos frais (dans diverses proportions selon les bassins) et avec hostilité des agents instructeurs. Arrêtez de prendre les gens pour des idiots, vous allez être détesté. Ayez l'honnêteté intellectuelle élémentaire de dire que l'administration et les syndicats font généralement pression pour détruire, avec des propos et des courriers désagréables dès qu'on le refuse. Si vous n'avez pas cette honnêteté-là, passez votre chemin.
PS : les indicateurs sont "positifs" car les indicateurs sont calibrés pour être positifs (en étant calculé sur la valorisation des assemblages lotiques par exemple). C'est une stupidité technocratique à base de raisonnement circulaire, si vous faites un indicateur où mettre les gens en prison indique "bon" et que vous mettez les gens en prison, vous pourrez dire "c'est épatant notre résultat, très positif". Construisons des indicateurs plus complexes indiquant ce qu'attendent aussi les gens (pas juste les "sachants") et la diversité des assemblages possibles (lotique ou lentique), etc. on verra ce que donne le résultat. Quant au fait que casser améliore l'hydrologie, merci de mettre des liens sur les mesures réellement faites sur le terrain (hydrologie du lit, du bief, du sol, de la nappe locale).