05/11/2022

Les agences de l’eau aiment finalement les obstacles à l’écoulement

Le média des agences de l’eau publie un éloge du castor comme ingénieur des rivières permettant d’atteindre le bon état des eaux et de s’adapter au réchauffement climatique. Problème : ce castor fait exactement ce que les agences de l’eau dénoncent comme le diable depuis vingt  ans, à savoir des obstacles à l’écoulement (barrages), des plans d’eau larges et à écoulement lent.


Quelle fut notre surprise de voir Sauvons l’eau!, le média en ligne des agences de l’eau, flatter cette semaine le retour des castors sur les rivières et l’utilisation de ce rongeur aquatique pour restaurer la qualité des cours d'eau. 

Rappelons ce qui se passe quand une colonie de castors s’installe sur une rivière
  • Des barrages sont construits sur les territoires de chaque castor, formant une succession d’obstacles à l’écoulement
  • Ces barrages forment en amont des plans d’eau qui sont semi-lotiques en hiver et lentiques en été
  • Ces plans d’eau élargissent le lit naturel de la rivière
  • En été, ces plans d’eau tendent évidemment à être plus chauds et à évaporer davantage
  • Ces plans d’eau ont un fond souvent limoneux, qui sédimentent davantage, ce qui explique pourquoi ils épurent certains intrants indésirables
  • Les plans d’eau rehaussent la nappe et aident parfois à des débordements en lit majeur, ce qui est jugé bon pour la ressource en eau
Or, toutes ces propriétés des barrages et retenues de castors sont partagées avec les barrages et  retenues des humains, surtout quand on parle des chausses anciennes de moulins, ayant souvent une dimension du même ordre que les barrages de castor. Au demeurant des chercheurs l’ont admis en comparant les effets fonctionnels (voir Hart el 2002).

Mais voilà, les bureaucraties publiques ont quelques difficultés à concilier le bon sens et la cohérence intellectuelle avec les diktats politiques de leur ministère de tutelle. Dans un cas, ces propriétés de petits barrages et plans d'eau sont réputées excellentes pour la rivière, ses fonctionnalités et la diversité de ses écoulements; dans l’autre cas, elles sont réputées de terribles altérations hydromorphologiques qui nuisent au bon état des eaux.

La conclusion est simple : nous sommes en présence non d’un raisonnement de bonne foi, mais d’un préjugé naturaliste  qui va dire blanc ou noir sur le même sujet et pour les mêmes observables selon que l’on est en présence d’un fait «naturel» ou d’un fait «artificiel». Ce qui a particulièrement peu de sens dans le cas du castor qui, comme l’humain, est un ingénieur de milieux créant des artifices (barrages) pour modifier la rivière. 

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18 commentaires:

  1. Votre commentaire insiste sur les ressemblances entre seuils maçonnés ou bétonnés et barrages de castors, mais n'évoque jamais leurs différences (intermittence, porosité, hauteur limitée....). Au-delà de l'occultation systématique des arguments qui vous déplaisent, récurrente dans vos écrits, ne pensez-vous pas que votre commentaire appelle une conclusion encore plus simple que celle que vous tirez de votre lecture orientée de cet article : votre connaissance de la vie des rivières est très limitée ....

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    1. Oui, oui, c'est très logique, on va dépenser de l'argent public pour détruire un seuil formant plan d'eau et on va favoriser le retour du castor pour faire plutôt un seuil formant plan d'eau, car en fait les détails de construction des seuils sont décisifs pour les bienfaits qu'on en attend. Pas de doute, en 2022, on ne voit pas d'autre sujets plus essentiels que celui-là pour l'eau, les rivières, les citoyens.

      Il faut assurément votre grande "connaissance des rivières" pour prendre les citoyens pour des idiots et le contribuables pour des vaches à lait payant les passions naturalistes d'une infime poignée de gens...

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    2. Comme à votre habitude vous esquivez le problème en passant à l'ordre de priorité des actions nécessaires pour l'eau, les rivières les citoyens dans lequel, si on comprend bien, la restauration de la continuité n'occuperait, au mieux, qu'une place parmi les dernières ... un peu comme si on s’intéressait à la priorisation de la conversion des moulins en centrales hydroélectriques au sein des actions nécessaires de la transition énergétique....

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    3. L'ordre de priorité de l'eau est clair, il est fixé par la DCE 2000 et par les lois françaises :
      a) préserver la ressource car sans eau, les humains comme les autres crèvent ;
      b) dépolluer la ressource car c'est la première pression sur la santé et le vivant, ainsi qu'un coût important pour la collectivité;
      c) avoir des usages de la ressource compatibles avec le maintien de la fonctionnalité et de la biodiversité des cours d'eau, ainsi qu'avec la lutte contre le changement climatique et ses effets.

      En aucun cas la gestion de la rivière n'est axée sur un principe de "renaturation". En aucun cas la continuité n'a une place prééminente dans les normes. Même dans la règlementation Restore Nature que discute l'Europe en ce moment, il est acté que cela concerne une part infime des rivières et encore sous certaines conditions, car ce n'est pas l'objectif premier de la politique publique.

      Ce qui est anormal, c'est qu'une frange de l'administration estime fixer ses propres priorités sans jamais avoir été élue par les citoyens ni avoir mandat clair par la loi. Mais notre action et celle de nos consoeurs est en train de mettre fin à cette anomalie et, espérons-le, de contribuer à réviser plus durablement le contrôle démocratique de l'administration. Ajoutons que l'action de nos consoeurs écologistes aide aussi à rappeler que les points a) et b) sont négligés (justement au profit de danseuses inutiles et nuisibles comme la destruction des moulins, étangs, pans d'eau, sans rapport avec nos vraies priorités).

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    4. C'est vous qui parlez de "renaturation" en assimilant ce terme à un retour à l'état des cours d'eau du néolithique et en attribuant ce dessein à ceux qui ne pensent pas comme vous. La DCE parle effectivement de fonctionnalités et de biodiversité mais votre définition de ces termes semble différer de celle de la DCE. et pour ce qui est de la continuité, le Conseil d'Etat a une autre perception que la votre de son implication par la DCE ...où elle est clairement mentionnée que cela vous plaise ou non.

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    5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    6. " l'ordre de priorité des actions nécessaires pour l'eau" ... "mentionné"... Voilà, être mentionné dans une annexe sur une ligne ne définit pas une priorité dans un texte normatif, cela définit une chose annexe parmi d'autres.

      De plus, à la mention du mot "continuité" (qui a quatre dimensions), nous ne confondons pas la continuité latérale (qui a des intérêts évident en prévention de crue et en biodiversité sur les écotones des lits majeurs), avec la continuité en long (qui est une obsession essentiellement venue du lobby des pêcheurs de salmonidés et dont le bénéfice réel est bien plus restreint, quand cela ne produit pas des assecs complets sans aucune refuge, donc une rupture de continuité temporelle).

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    7. Encore une fois c'est vous qui pensez que la continuité est considérée comme prioritaire par ceux qui ne pensent pas comme vous. La restauration de la continuité est effectivement une action parmi d'autres et toutes aussi nécessaires à l'atteinte du bon état DCE. C'est vous qui êtes obsédé par la restauration de la continuité longitudinale parce qu'elle ne vous convient pas. Vous n'hésitez pas pour la déconsidérer à utiliser les arguments les plus ridicules comme l'utilisation énergétique des seuils transversaux ou la préservation des inondations.
      Par ailleurs si vous pensez que les plans d'eau créés par le remous des seuils transversaux sont des refuges pour la faune des rivières vives et courantes, c'est bien que vous ne comprenez décidément rien à la vie de ces rivières... vous êtes donc bien mal parti pour rétablir leurs fonctionnalités et la biodiversité.

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    8. Il suffit de regarder les programmes des syndicats de rivière, la seule ou principale chose qui y figure est généralement la morphologie. Or, toutes les études démontrent que le premier prédicteur de la qualité du lit mineur est formé par les usages des sols du lit majeur.

      Mais au-delà, notre problème n'est pas tant que la continuité en elle-même que la philosophie dont elle a été le révélateur le plus conflictuel, à savoir l'idée de "renaturation" ou in fine de "naturalité". Nous pensons que les rivières et les plans d'eau relèvent de l'interface nature-culture, donc que la philosophie actuelle de la direction eau et biodiversité, des agences de l'eau, de l'OFB et consorts n'est pas la bonne.

      Par exemple, nous commençons à avoir des adhérents plans d'eau déconnectés du lit mineur, qui reçoivent des injonctions bizarres de syndicats et d'administrations. C'est sans lien à la continuité, mais l'expression de la même idéologie : le mépris d'une certaine idéologie pour tout usage anthropique et pour tout milieu anthropique, assorti de la volonté de contrôle public de ce que devrait être la nature.

      PS : quant à votre assertion sur les remous de seuil, elle est dénué de sens. Vous êtes obsédé par l'eau vive et courante, vous ne comprenez pas que les castors et les moulins créent en rivière des milieux hybrides avec alternance lentique-lotique, que justement le fait de refuser cela au nom d'un idéal de naturalité de la rivière (devant forcément avoir son alternance seuil-radier-mouille de milieux lotique idéal) est ce que nous-même refusons, car c'est un dogme. Du moins nous refusons que cela ait à avoir avec le droit et l'obligation normative, ensuite chaque bassin peut discuter de ce qu'il veut comme profil de rivière, comme paysage, comme moyens de protéger des espèces menacées, etc.

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    9. Le grand exégèse de la DCE que vous êtes n'a pas manqué de noter la différence entre Masses d'Eau Naturelles (MEN) et Masses d'eau Fortement Modifiées (MEFM). Dans les MEN les fonctionnalités et la biodiversité que l'on cherche à rétablir est celles correspondant au référentiel typologique du cours d'eau et l'on ne peut s'en exonérer que face à des « couts disproportionnés ». C'est pour cela que pour les MEN situées sur des rivières « vives et courantes » ce sont les fonctionnalités et la biodiversité régnant sur ces dernières qui sont visées. Il en est différemment sur les MEFM où l’on tient compte de l’existence d’aménagements jugés irréversibles pour fixer un objectif en termes d’état écologique. L’inter-comparaison entre les divers pays européens dans l’application de la DCE n’a pas conclu à une ambition particulière de notre pays en la matière.
      Je comprends très bien que vous souhaitiez transformer les cours d’eau en musée des aménagements hydrauliques de l’antiquité à nos jours mais cela s’avère, pour une large part, peu compatible avec la DCE. Cette volonté d'arrêter l'horloge de l'Histoire est même récusé par les historiens eux-mêmes. Citons par exemple Serge Benoit à propos du patrimoine hydraulique «… toute action spécifique de préservation de ce patrimoine…, sera de toute façon très sélective en raison même du très grand nombre de sites concernés ».
      Par ailleurs, vous persistez à agiter la soit disant identité d’effets entre seuils en rivières et barrages de castors. Mais connaissez-vous par exemple la hauteur d’eau au-delà de laquelle le castor ne fait pas de barrage ?

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    10. Merci de lire notre site plus attentivement

      Sur la DCE et le fait que la France a scandaleusement classé comme "naturelles" des masses d'eau fortement modifiées (voir vers le bas) :
      http://www.hydrauxois.org/2015/11/idee-recue-06-cest-leurope-qui-nous.html

      Sur le fait que même des indicateurs publics de "naturalité" contredisent justement le choix français (soit une aberration de plus dans ce système dont les agents disent blanc et noir sans que cela prête à conséquence) :
      http://www.hydrauxois.org/2019/12/observations-sur-un-nouvel-indicateur.html

      Sur la critique des fondations idéologiques et échecs prévisibles de la DCE dont nous souhaitons ardemment la réécriture en 2027 :
      http://www.hydrauxois.org/2020/09/lopposition-nature-societe-comme-erreur.html
      http://www.hydrauxois.org/2020/06/linterpretation-francaise-de-la.html
      http://www.hydrauxois.org/2018/02/directive-cadre-europeenne-sur-leau-les.html

      Vous avez sur ce site 1000 articles à lire pour mesurer notre "ignorance" de ces sujets, ce qui vous permettra de nous corriger plus efficacement.

      Pour ce qui est de la rivière "musée", elle n'est pas plus un musée de la nature qu'un musée de l'histoire. Le problème n'est pas là, le problème est qu'une technocrate coercitive couplée à quelques factions minoritaires essaie d'imposer une vision normative de la rivière dont on ne veut pas (et qui se trouve assez souvent contraire à nos lois).

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  2. VOUS NE POUVEZ EN AUCUN CAS COMPARER UN BARRAGE DE CASTOR ET UN BARRAGE HUMAIN.

    Les castors ont des barrages filtrants permettant la filtration des eaux. Le stockage de granulo dans le cours d'eau sans pour autant accumulé de la vase !!! Ils ne dépassent pas le mètre de haut, ils créent des atterrissement intéressant en aval et restent entièrement transparent lorsque le débit du cours d'eau augmente ! C'est comme si vous compariez les routes goudronnées et les piste faites par la faune !!!

    Arrêter toute suite vos comparaisons foireuse !

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    1. Extrait le page Wikipedia FR assez bien faite sur le castor européen:

      Effets hydrogéomorphologiques et sédimentaires : L'étude belgo-italienne citée ci-dessus a aussi mesuré276,269 le volume, la masse, la distribution granulométrique et la répartition des sédiments retenus par 34 barrages de castors sur la Chevral. Elle a montré que ces barrages filtrent et ralentissent une partie des matières en suspension et des matériaux colportés par l'eau. Le retour du castor se traduit par un tamponnement des flux sédimentaires, tout en conservant une hétérogénéité entre l'aval et l'amont d'un barrage et entre l'entrée et la sortie de chaque séquence de barrages. En 7 ans, de 2004 à 2011, malgré un débit parfois torrentiel (plus de 60 m3/s en période de pointe), les castors ont ainsi retenu 1 710 m3 de sédiments dans les étangs (25,1 cm d'épaisseur en moyenne, l'épaisseur étant significativement (p < 0.001) corrélée à la taille de l'étang de castor), selon un modèle de déposition irrégulier (ondulé) sur le cours d'eau (chaque étang riche en sédiment étant précédé par plusieurs étangs plus pauvres en sédiments269. S'agissant de la granulométrie, « un grossissement textural vers l'aval était également observé dans les séquences de barrages, ce qui est probablement à mettre en relation avec l'occurrence de brèches temporaires dans les barrages d'amont »269. L'épaisseur du sédiment varie dans le temps en lien avec l'hydrogramme de la rivière, avec « une déposition en phase montante et une légère érosion pendant les décrues ». En sept ans, deux séries de barrages ont « filtré 190 tonnes de sédiments hors du Chevral, ce qui est dans le même ordre de grandeur que les 374 tonnes mesurées dans les étangs, la différence correspondant aux excavations des castors (60 tonnes) et l'addition par ruissellement depuis les flancs des vallées »269. Comme d'autres, les auteurs concluent que dans ce type de contexte, la nature des effets hydrogéomorphologiques des barrages de C. fiber est comparable à ceux observés en Amérique du Nord pour les barrages de C. canadensis269, bien que ses barrages plus nombreux et souvent plus hauts aient des effets plus marqués (ex : jusqu'à un mètre d'épaisseur de sédiments stockés par certains grands barrages établis par C. canaensis)277.

      Donc contrairement à vos propos, il y a bel et bien une rétention sédimentaire significative dans les barrages de castor.

      Les atterrissements à l'aval s'observent aussi bien sur les seuils de moulins, regardez par exemple la photo de cet article
      http://www.hydrauxois.org/2017/02/protection-des-moulins-les.html

      Mais bref, les barrages de castors créent des obstacles à l'écoulement (indéniable) avec des zones lentiques en rivières à eau courante (indéniable), tout particulièrement dans les têtes de bassin où les cours d'eau ont la hauteur nécessaire. C'est l'information majeure et vos pinaillages essaient juste de dissimuler que ce type de modification hydromorphologique a été présenté pendant dix ans comme le comble de l'horreur en rupture de fonctionnalité des milieux lotiques. C'est juste ridicule pour toute personne de bonne foi (mais le ridicule ne tue pas les idéologues de la haine des ouvrages humains).

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    2. Il faudrait apprendre à lire, j'ai bien noté que les barrages de castors retiennent les sédiments GROSSIER et FINS mais ne présente pas d'accumulation de VASE. De plus les dépôts de sédiments sont bien en aval d'un barrage humain mais pas à son immédiat. De plus Wikipédia n'a pas de valeur scientifique il est sujet à de grande interprétation. Si vous vous basiez que sur un seul article SANS consulter les autres, vous n'avez aucune mais alors aucune rigueur scientifique. Pensez à apprendre au lieu de colporter des CONNERIES !!!

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    3. Nous publions vos insultes anonymes pour information des lecteurs.

      Prétendre que les barrages de castor n'accumuleraient que des sables et graviers mais pas de vases et limons est tout simplement grotesque en compréhension élémentaire du transport de sédiments dans une rivière. Au demeurant, avez-vous le moindre commencement de début d'étude scientifique qui assoirait vos dires?

      On va vous aider, vous allez sur Google Scholar ou le WoS, vous mettez les termes "organic matter" et "beaver dam", vous lisez et vous revenez nous démontrer publi. à l'appui que la recherche a observé votre mystérieuse "filtration" dees vases.

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    4. un barrage bloque tout : cela commence par des grumes, billons de bois, branchages, feuilles mortes, puis graviers sable, limon sans oublier plastiques et déchets ménagers.

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  3. Bonjour,
    1)le sujet fondamental est que dans le logiciel administratif et des ONG écologistes, ce qui est construit de la main de l’homme est nuisible par principe à l’environnement et que les obstacles naturels (géologiques-rochers-cascades-castors...) seraient acceptables. C’est un non-sens stupide.
    2)un commentaire évoque de pseudos études scientifiques sans jamais les citer ;
    Publication dans une revue scientifique : L’étude a-t-elle été publiée dans une revue scientifique de réputation, après avoir été soumise à un processus de revue par les pairs ?
    Réputation de la revue : La revue dans laquelle l’étude a été publiée est-elle bien respectée et reconnue dans le domaine concerné ?
    Financement et conflits d’intérêt : L’étude précise-t-elle ses sources de financement et y a-t-il des conflits d’intérêts possibles qui pourraient avoir influencé les résultats ou leur interprétation ? En clair, les études françaises, financées par les agences de l’eau et/ou l’OFB sont de la littérature grise qui n’engagent que leurs auteurs… sans aucune science !
    3) « La restauration de la continuité est effectivement une action parmi d'autres et toutes aussi nécessaires à l'atteinte du bon état DCE ».
    il faudrait être factuel : le « bon état » à coup sûr, à grands renforts d’argent public devait être atteint en 2015. Point.
    La date butoir est cependant prudemment reportée aux calendes grecques ; et comme il ne se produit rien, il faut dépenser plus dans l’espoir que ça marche.

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    1. Bonjour
      Un point à savoir dans les revues scientifiques, c'est que certaines disciplines incluent des paradigmes discutables (au sens premier, pouvant être discutés). Par exemple, la plupart des publications en biologie / écologie de la conservation intègre un schéma où il existe une naturalité de référence à faible influence humaine et où un "impact" se mesure par rapport à ce standard. Pourquoi pas d'ailleurs mais il faut prendre conscience que si la méthode et les calculs sont scientifiques, le paradigme de départ ne l'est pas spécialement, c'est un choix dans la manière de présenter la réalité. Ecologues et biologistes peuvent faire ce choix dans leurs communautés de pairs, ce n'est pas pour autant que ce choix s'impose comme manière d'étudier un milieu (ni in fine de l'aménager / désaménager). Donc vous allez trouver des kilos de monographies (en revues à comité de lecture) étudiant l'écart à une référence de naturalité, qui sont par exemple citées dans les travaux de l'OFB ou de la DG environnement de la Commission européenne. Cela démontre simplement que les populations biologiques changent facilement quand il y a modification de leurs milieux. Mais le sujet quand on en vient à des politiques publiques, c'est de savoir l'importance qu'on donne à ce phénomène et de disposer de plusieurs angles de vue, pas uniquement celui-là.

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