Et si renaturer signifiait parfois détruire ? Plongez dans l’histoire du marais d’Andryes, un projet controversé qui interroge notre rapport à l’écologie et à l’aménagement du territoire.
Le document, écrit par Sylvain Noël, ancien vice-président pour l’environnement de la communauté de communes Forterre Val d’Yonne, analyse de manière critique les travaux réalisés dans le marais d’Andryes. Il met en lumière les incohérences et les impacts négatifs d’un projet visant à renaturer ce site ayant déjà une forte valeur écologique et paysagère, tout en dénonçant l’absence de concertation avec les habitants et les naturalistes locaux. À travers des exemples précis, l’auteur montre comment une forêt humide a été détruite pour créer une roselière artificielle, au mépris des dynamiques naturelles. Ce texte met également en perspective les dimensions éthiques et esthétiques de la relation homme-nature, tout en soulignant l’importance d’un aménagement respectueux des paysages et des communautés locales. Une réflexion critique qui interpelle sur les dérives possibles des initiatives environnementales mal encadrées.
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Bonjour Monsieur,
RépondreSupprimerJe ne suis pas toujours d'accord avec vous mais eu égard à l'énergie que vous dépensez sur la thématique de la continuité écologique et ayant suivi votre site depuis ses débuts, j'ai pu constater que vous aviez acquis de très bonne compétence dans la gestion des milieux naturels et j'avoue aller voir vos études et références mis en avant pour porter vos arguments.
Je suis naturalistes, passionné depuis tout petit par les milieux aquatiques et écologue spécialisé dans la gestion des milieux aquatiques et mes propos ne visent pas à vous contester mais à vous demander de nous aider sur d'autres sujets qui me semblent dépasser les seules problématiques des ouvrages.
Plus concrètement, je ne sais pas si vous avez suivi le vole démocratique induit par le vote du Sénat aujourd'hui, d'un projet de loi pour faire reculer des protections environnementales sur des pesticides et insecticides ultra dangereux pour notre santé et tous les polinisateurs.. produit qui se retrouveront dans l'eau et considérés par l'INRAE comme l'équivalent du Chlordecone hexagonal.
Ces produits interdits depuis 2018 en France vont revenir...avec d'autres processus pour faciliter les ventes de produits sanitaires par les laboratoires, plaçant la France en seconde position des pays utilisateurs de pesticides et en troisième position des pays utilisant le plus de pesticides et insecticides. Il y a aussi l'avènement des megabassine placées en priorité...etc...c'est déplorable.
L'un dans l'autre, les typologies d'ouvrage que vous défendez ne seront que des gouttes d'eau dans l'océan de la gestion quand les projets de mégabassine vont commencer à émerger. Il y a fort à parier que plus personne ne s'inquiétera de la continuité écologique des petits barrages tellement la lutte des écologistes se dirigera vers ces grands projets.
Pour ma part, tenant de compte de l'énergie que vous déployez pour la protection des ouvrages et de la précision dont vous êtes capable pour travailler vos sujets, je vous sollicite si vous voulez donner un peu de votre énergie pour signaler et prévenir du retour en arrière qui s'annonce pour la biodiversité à laquelle, vous me semblez attaché. Ce qui s'annonce est très grave, bien plus que les ouvrages, bien plus que que nos intérêts individuels et nos positions.
L'impact qui s'annonce avec ce retour en arrière prônera l'agriculture intensive et l'avènement des pesticides. Ce projet a été porté par des industriels devenus sénateurs et pour des industriels. Aucune ligne ne sert l'intérêt général et cela constitue un hold up démocratique.
Sachez que les services de l'Etat que vous dénoncez souvent sont en parfaite opposition avec ces textes et quand bien même vous pouvez les condamner, ce sont des hommes et des femmes qui ne sont pas arrivés dans les métiers de l'environnement par défaut. Ils subissent la plupart du temps les directives ministérielles et font ce qu'ils peuvent. Il demeure que sans eux, sans l'OFB par exemple, remis en cause dans son existence, c'est, au delà des barrages, toute la biodiversité qui n'aura plus de protecteur direct au profit du lobi agricole de la FNSEA et des Agro industrie de l'alimentaires.
Bref, regardez s'il vous plait ce qu'il se passe au travers de ces décisions et j'espère que vous aurez envie, quand vous aurez forgé votre point de vu personnel, de prendre le temps de dénoncer ce qu'il se passe pour nos haies, forêts, cours d'eau, oiseaux, instects polinisateurs et la richesse faunisitique de notre pays.
Ci dessous: l'actualité dont je vous parle:
RépondreSupprimerLa proposition de loi de Laurent Duplomb (président FNSEA de la chambre d’agriculture de Haute-Loire, président pour sa région du géant du lait Sodiaal, membre du conseil de surveillance de la marque Candia pour lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur (elle a été votée aujourd'hui) : ré-autorisation des néonicotinoïdes, soutien aux projets de mégabassines, remise en cause des autorités environnementales et sanitaires.
« revient sur la séparation de la vente et du conseil des produits phytopharmaceutiques ». Depuis huit ans, les entreprises qui vendaient des pesticides ne pouvaient plus faire du conseil aux agriculteurs, afin qu’elles ne soient pas juges et parties. Avec la loi Duplomb, finie cette interdiction.
Cette proposition intervient alors que le marché des pesticides se porte à merveille, contrairement à celui de la bio. Pour la seule année 2022, 68 000 tonnes de substances actives de produits phytosanitaires ont été vendues, faisant de la France le second utilisateur de pesticides en Europe et le troisième pays européen autorisant le plus de substances chimiques.
L’article 2 accorde au ministre de l’Agriculture le pouvoir de suspendre, une décision de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) en matière d’autorisation de produits phytosanitaires, introduit l’usage de drones pour répandre les pesticides ; et réautorise trois substances néonicotinoïdes, ces pesticides « tueurs d’abeilles ».— l’acétamipride, le sulfoxaflor et le flupyradifurone —
les quatre autres articles de la proposition de loi entendent faciliter le développement de l’agro-industrie, en déréglementant les procédures nécessaires à la création d’élevages industriels, et en ouvrant les vannes aux projets de stockage d’eau.
« Sur l’eau, le texte introduit une inversion de la hiérarchie des usages, qui est très inquiétante », dit Yoann Coulmont. Aujourd’hui, la ressource doit d’abord aller à la santé et à l’eau potable ; vient ensuite la préservation de la vie aquatique et des rivières. L’agriculture ne vient qu’en troisième position. Sous-entendu : on ne peut pas pomper dans les nappes si les rivières sont à sec, ni dans les cours d’eau si les poissons ont du plomb dans la nageoire. Laurent Duplomb propose que l’agriculture vienne en seconde position.
Voilà...j 'espère que vous serez sensible à cette évolution qui touchera certains des services de l'état que vous n'aimez pas...mais j'espère sincèrement que vous comprendrez qu'il ne s'agit plus de retenir l'eau mais de faire en sorte qu'il en reste pour la nature et que cette eau soit encore de bonne qualité.
Je vous souhaite une bonne continuation.
Bien à vous.
Emmanuel.