11/08/2021
Manque de suivi et de résultat en restauration écologique des cours d'eau (dos Reis Oliveira et al 2020)
31/07/2021
Barbara Pompili encourage-t-elle encore son administration à ignorer la loi?
- la destruction d'ouvrages hydrauliques est un choix régressif qui sera désormais interdit par la loi dans certains cas,
- la loi a toujours demandé l'aménagement des ouvrages et prévu l'indemnisation publique des travaux de continuité lorsqu'ils sont conséquents,
- la ministre de l'écologie doit inciter son administration à accélérer son changement culturel sur le destin des ouvrages en rivière au lieu de mener des combats d'arrière-garde ou d'entretenir la confusion et le conflit dont plus personne ne veut,
- les politiques publiques d'écologie doivent affronter les défis majeurs de notre temps - pollutions et surexploitations locales de l'eau, changement climatique dangereux, risques des sécheresses et crues, disparition des milieux aquatiques et humides, relocalisation durable de circuits économiques - et les ouvrages bien gérés ont un rôle positif à jouer dans ces objectifs.
28/07/2021
Ralentir et diffuser les écoulements pour stocker l'eau
- la morphologie des bassins versants a beaucoup changé au fil des millénaires, les chenaux de rivière y ont été canalisés (creusement des lits, rehausse des berges), détruire les ouvrages dans ce contexte renforce l'incision, accélère l'écoulement, diminue le temps et l'espace d'échange entre l'eau superficielle et les sols (la continuité longitudinale aggrave la discontinuité latérale, cette dernière étant la plus importante pour le stockage d'eau, et aussi souvent pour la biodiversité),
- les ouvrages dessinent des retenues, plans d'eau, canaux latéraux de diversion qui ont l'effet souhaité de ralentissement de l'écoulement et de diffusion de cet écoulement sur davantage de surface d'échange, de rehausse de nappes, parfois de gestion des expansions latérales de crue en saison pluvieuse,
- les successions de plan d'eau ont aussi un effet bénéfique sur l'épuration des intrants, tant que ceux-ci ne sont pas limités à la source, donc sur la dépollution des eaux susceptibles de s'infiltrer dans les sols.
17/07/2021
Victoire en justice pour un moulin harcelé du Nohain
Les cartes anciennes (ici de la rivière Nohain), un outil pour démontrer les droits fondés en titre et analyser l'histoire des lits des rivières.
- la loi et la jurisprudence encouragent la préservation des moulins à eau et de leurs milieux,
- la loi et la jurisprudence favorisent la relance énergétique de ces moulins,
- la loi et la jurisprudence refusent une vision radicale et dogmatique de la continuité écologique où celle-ci est assimilée au seul retour d'une rivière sauvage dont les humains et leurs usages sont chassés.
10/07/2021
Une retenue d'étang tend à éliminer les pesticides et à livrer une eau moins polluée à l'aval (Le Cor et al 2021)
05/07/2021
L'Europe ouvre une procédure en justice contre la pollution des eaux usées en France
01/07/2021
Le conseil d'Etat ordonne au gouvernement d'accélérer la transition bas-carbone
30/06/2021
Le lobby des pêcheurs continue de casser les ouvrages et assécher les étangs en catimini
La presse rend compte des opérations de destruction du patrimoine hydraulique français, alors que députés et sénateurs ont exigé que cessent ces aberrations. A Saint-Gilles-Vieux-Marché dans les Côtes d'Armor, c'est un ouvrage vieux de quatre siècles qui a été démoli au petit matin, pour éviter les riverains opposés à cette destruction de leur cadre de vie. Moralité : attaquez tout projet en justice dès le départ, organisez la défense des sites menacés par les casseurs, informez vos parlementaires que l'administration persiste à accompagner et financer les démolitions et assèchements de sites, avec les lobbies qu'elles subventionnent pour défendre cette politique décriée. Et bien sûr, informez les riverains, ne donnez plus aucun droit de pêche sur vos rives aux casseurs-pêcheurs incapables de respecter les autres usages de l'eau : les intégristes ne doivent plus être les bienvenus dans les bassins versants.
Article :
"La digue de l’étang de Gourveaux, à Saint-Gilles-Vieux-Marché (Côtes-d’Armor), a été détruite mercredi 30 juin 2021.
Il était 6 h du matin quand la digue a cédé sous les assauts du tractopelle arrivé à l’aurore. Mettant ainsi fin à plus de quatre siècles d’histoire locale, à 10 ans de combat acharné des riverains, aux espoirs des Saint-Gillois dans les promesses renouvelées pendant la toute récente campagne électorale.
Face à face : Maurice Lebranchu, président de la fédération départementale de la pêche, deux de ses administrateurs et puis… le tractopelle. De l’autre, cinq riverains, toujours sur le qui-vive, dont les propriétaires du moulin de Gourveaux, particulièrement concernés par la destruction de la digue et les incessantes coulées de boue, ainsi que le maire, Laurent Bertho, très, très en colère. (...)
26/06/2021
Les sciences de la nature doivent-elles dicter leurs choix aux citoyens? Réponse à deux chercheurs
24/06/2021
La moitié des rivières connaît des assecs dans le monde, une discontinuité qui devrait s'amplifier (Messager et al 2021)
"Les eaux vives ont un rôle unique dans le soutien de la biodiversité mondiale, des cycles biogéochimiques et des sociétés humaines. Bien que l'importance des cours d'eau permanents soit bien reconnue, la prévalence, la valeur et le devenir des rivières et des ruisseaux non pérennes qui cessent périodiquement de couler ont tendance à être négligés, voire ignorés. Cet oubli contribue à la dégradation de la principale source d'eau et des moyens de subsistance de millions de personnes. Ici, nous prédisons que l'eau cessera de couler pendant au moins un jour par an le long de 51 à 60 % des rivières du monde en longueur, démontrant que les rivières et les ruisseaux non pérennes sont la règle plutôt que l'exception sur Terre. En tirant parti des données mondiales sur l'hydrologie, le climat, la géologie et la couverture terrestre environnante du réseau fluvial de la Terre, nous montrons que les rivières non pérennes se produisent dans tous les climats et biomes, et sur tous les continents. Nos résultats remettent en question les hypothèses qui sous-tendent les concepts fondamentaux des rivières dans toutes les disciplines scientifiques. Pour comprendre et gérer adéquatement les eaux courantes du monde, leur biodiversité et leur intégrité fonctionnelle, un changement de paradigme est nécessaire vers un nouveau modèle conceptuel des rivières qui inclut l'intermittence des débits. En cartographiant la répartition des rivières et des ruisseaux non pérennes, nous fournissons un tremplin pour relever ce grand défi de la science de l'eau douce."
17/06/2021
Le parlement vote l'interdiction de détruire les moulins au nom de la continuité écologique
14/06/2021
Les plans d'eau d'origine humaine, un outil de conservation de la biodiversité (Zamora-Marin et al 2021)
07/06/2021
Les écologistes ne tarissent pas d'éloges sur la biodiversité de la retenue artificielle de Montbel
"Les associations de défense de l’environnement sont vent debout contre ce concept touristique présenté comme un « éco-domaine » par Coucoo, l’entreprise porteuse du projet. Laurence Bourgeois, membre du collectif de riverains « A pas de loutre », ouvre les hostilités : « Il y a des zones à protéger. Et ce projet ne correspond pas à l’urgence climatique ni à la protection de la biodiversité. » Gilbert Chaubet, porte-parole du comité écologique ariégeois, enfonce le clou. « Ce projet est de la pure urbanisation. Les cabanes dont disséminées sur 2,5 kilomètres et créent de la nuisance par leur fonctionnement », affirme cet Ariégeois pure souche, qui craint que la lumière et le bruit perturbent les animaux.Car aigrettes garzettes, grandes aigrettes, foulques, grèbes huppés, hérons cendrés et 155 autres espèces viennent se nourrir dans cette zone, se reposer et y nicher en période de nidification. Et, parmi elles, quarante-cinq figurent sur la liste rouge nationale des espèces menacées. La loutre, le triton marbré et la chauve-souris en font partie."
"«Nous sommes considérés comme des envahisseurs assoiffés d’argent et des bétonniers. C’est dommage, et c’est faux », rétorque Gaspard de Moustier, codirigeant de la société avec Emmanuel de La Bédoyère. L’entrepreneur trentenaire préfère opposer à ses détracteurs des «arguments écologiques et scientifiques», en s’appuyant sur les observations menées par le bureau d’études en écologie Nymphalis. Dans ses conclusions, ce rapport de 150 pages indique que «le projet n’est pas de nature à porter atteinte à l’état de conservation des habitants et des espèces».
"« Existe-t-il, oui ou non, une loutre d’Europe sédentaire [dans cette zone] ? », s’interroge Sylvie Feucher, la préfète de l’Ariège. La société dispose de quatre mois pour faire de nouvelles investigations à l’aide de pièges photographiques."